dimanche 13 septembre 2015

De qui nous viennent les évangiles

Depuis longtemps j’essaye de comprendre qui sont les évangélistes, ont-ils connu personnellement Jésus Christ ? Et sinon de qui tiennent-ils la vie et les paroles du Christ et qui sont les intermédiaires ? Là je dois dire que Jean-Christian Petitfils répond très clairement à toutes mes interrogations.
D’abord on peut exclure les Évangiles apocryphes qui semblent avoir été écrits très longtemps après la mort de Jésus Christ, au cours du IIème siècle ; ils ne sont pas de première main. Ils sont déjà influencés par les multiples hérésies fleurissantes. L’Église naissante a eu raison de les exclure de son canon. Les Évangiles canoniques, eux, ont été écrits pendant le premier siècle.
Mais ils n’ont pas été écrits très rapidement. En effet la tradition de l’enseignement est orale. Les premiers chrétiens étaient persuadés de l’imminence du retour du Christ. Ils se remémoraient l’histoire du Christ par transmission orale avec les moyens mnémotechniques de l’époque, incluant un nécessaire style d’expression et de reformulation pédagogique. La rigueur historique toute contemporaine n’était pas de mise à cette époque. Mais les témoins visuels peu à peu mourraient les uns après les autres avant le retour attendu du Christ. Alors il a bien fallu se résoudre à écrire. Différentes générations d’Évangélistes ont repris les écrits de proto-évangiles eux-mêmes écrits à partir de recueils de paroles. Ce qui est ultra-important de noter, c’est que l’on est sûr que les Évangiles canoniques ont tous été écrits bien avant la destruction de Jérusalem par les romains en 70. Sinon ces événements auraient été le signe de l’apocalypse. Les Évangiles ont probablement été rédigés dans les années 60, soit environ trente ans seulement après les faits. Parmi les quatre Évangélistes, un seul a connu le Christ. Il s’agit de Jean bien sûr. Jean, ce mystérieux disciple que Jésus aimait. Mais ce que j’ai appris dans le livre de Jean-Christian Petitfils, Jean n’est pas le pêcheur, le fils de fils de Zébédé. Comment le pêcheur aurait-il pu savoir si bien écrire, être tant informé ?
Jean était un prêtre du temple de Jérusalem, un jeune prêtre. Il était disciple en cachette, tout en étant membre de la hiérarchie ecclésiale et du grand prêtre. S’il n’a pas suivi Jésus sur les routes parce qu’il avait à faire à Jérusalem, il n’a rien perdu de son périple et se faisait tenir au courant. Il était l’un des rares du temple, mais pas le seul, fidèle au Christ. Il avait probablement bien compris la mission très particulière du Christ. Il était cultivé ; Il savait lire, écrire, parler. C’est lui qui a reçu chez lui Jésus pour la Cène. Il a été le discret témoin de l’interrogatoire de Jésus par le grand prêtre. Il a été le témoin des négociations et jeux de dupes entre le grand-prêtre et Ponce-Pilate.

Donc pour moi, l’Évangile de Jean est probablement le plus juste, le plus véridique, le moins transformé, derrière un style d’expression religieusement et culturellement mystique. Mais on comprend bien pourquoi !

Emylia

mercredi 2 septembre 2015

Le linceul

Je n’ai aucune tendance à l’idolâtrie. J’ai du mal à m’émouvoir devant un symbole religieux, même pour une image. Quand je vois une croix, je pense plus à l’esprit des Évangiles qu’elle représente plutôt qu’à la souffrance. Pour moi, le christianisme ne peut pas être le culte de la souffrance mais l’invitation à la dépasser par l’esprit, pour en pénétrer l’esprit ou ce qu’on appelle la parole, écrite ou priée. Je ne prêtais pas particulièrement attention aux reliques des saints. Mais je pense que la rencontre du corps et de l’esprit chez une personne peut conduire aux miracles. Croire que les miracles sont possibles, c’est admettre que la raison humaine ne peut pas tout contrôler. Je crois qu’il est possible de trouver beaucoup de réconfort en reconnaissant que nous ne sommes pas infaillibles.

Mais s’il y a une relique qui vient de me toucher profondément, c’est bien le cas du linceul de Turin. Encore que, jusqu’au mois dernier, je l’avais catalogué parmi les faux du moyen-âge. Comme beaucoup de personnes, j’avais entendu depuis longtemps que la technique de datation au carbone-14 avait définitivement tranché la question de la relique comme une contrefaçon. L’église qui se met à parler scientifiquement ne dit-elle pas « le linceul dont on dit qu’il serait du Christ ? ». Sauf que lorsque la médecine légale interroge les traces de plaies et lésions imprimées sur ce linceul, l’historien Jean-Christian Petitfils reconstitue une double scène de flagellation et de crucifixion inimaginable de cruauté et de férocité humaine. Le moindre des innombrables épanchements de sang, sécrétions de liquide corporel provenant de points parfaitement identifiés du corps humain devient plus réel que jamais. La manière dont le bourreau s’acquitte de sa basse besogne, l’outil même utilisé et identifié dans la panoplie du criminel de l’époque renforce la réalité du martyre. Il y a là un homme qui a souffert d’une manière inimaginable.

Quand on apprend que les traces du fouet sont compatibles en d’innombrables points avec deux autres reliques préservées comme la tunique d’Argenteuil ou le suaire d’Oviedo, toutes portant des traces d’un même groupe sanguin rare, l’hypothèse d’un faux diminue en crédibilité. Quand on vous explique que depuis longtemps on a identifié des traces de pollen de plantes de la région de Judée, qui poussaient dans des régions désertiques de la Judée, que ces pollens proviennent de plantes qui fleurissaient à l’époque de la Pâque juive, que certains de ces pollens proviennent d’un buisson épineux du style de ceux de la sainte couronne conservée à Paris,… et quand l’historien vous dit que les archives de cette époque de calme politique qui entoure la vie du Christ n’ont notifié qu’une seule exécution de trois personnes par crucifixion..., alors je m’estime le droit légitime de reconnaître avec ma raison pleine et entière, au vu des nombreuses preuves scientifiques accumulées, au vu de la faiblesse scientifique des contradictions, au vu d'éventuelles manipulations grossières et douteuses, que le linceul de Turin est bien celui de Jésus-Christ.

Après, ma foi me conduit à m’émouvoir devant la réalité criante d’un visage de souffrance, mais apaisé et du corps supplicié du Christ. Je ne crois pas au hasard de l’histoire qui aurait préservé l’existence de toutes ces reliques au cours de 20 siècles en dépit des incendies, mais bien à une intention délibérée de porter à la connaissance des hommes et femmes du XXème et XXIème siècle, une réalité de leur passé. Mais même en voyant, est ce que vous croirez ? Moi oui, je suis persuadée de la vérité historique de ces reliques et de leur relation au Christ.

Il reste encore à penser l’incroyable. Ce linceul est-il le témoin de la résurrection ? Manifestement, le corps n’a pas pu être déplacé et ni enlevé. L’impression de l’image du corps sur le tissu demeure scientifiquement inexpliquée. Le fait que cette image se révèle en 3-Dimensions sous le traitement de nos ordinateurs contemporains ne me semble pas être non plus fortuit. Cette énigme nous lance un défi, le défi que l’on ne peut pas expliquer une réalité manifeste avec les lois naturelles que nous connaissons. Je ne prétends pas dire que la raison conduit à croire à la résurrection, mais forcément elle doit s’interroger.

La foi est libre d’affirmer, voilà, le linceul de Turin, c’est la résurrection ! Mais le plus grand problème, c’est pour une majorité d’êtres humains, la raison n’est même pas heurtée. Tout simplement leur raison n’est pas intéressée. Elle a bien d’autres centres d’intérêts.

 Après avoir lu le livre sur Jésus de Jean-Christian Petitfils, j’ai consulté des sites web qui corroborent ce que j’ai lu dans le livre de l’historien reconnu.

Emylia


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