mercredi 26 août 2015

De nouvelle preuves historiques et scientifiques sur la vie du Christ ?

Pourquoi encore lire un livre sur l’histoire de Jésus-Christ quand on a déjà lu une ou plusieurs fois les évangiles, quand on en écoutent des fragments et leurs commentaires pendant les messes, quand on a déjà lu son histoire sous plusieurs éclairages rapportés par des écrivains ou théologiens (pour ma part Joseph Ratzinger et Frédéric Lenoir).
Je n’avais pas spécialement envie de me relancer dans la lecture du gros livre « Jésus » de l’historien Jean-Christian Petitfils (paru en 2011, disponible aujourd’hui au format livre de poche), mais j’ai quand même accepté l’exemplaire que me tendait le guide de la maison d’Ernest Renan à Tréguier. Il faut dire que l’auteur semble tout à fait respectable (prix de l’académie française, prix des sciences morales et politique, reconnu par l’Institut…).
Pour sûr, je n’aurais pas lu le livre d’Ernest Renan qui a écrit un livre sur le même sujet à la fin du XIX siècle, livre qui a connu un succès retentissant, avec parfois des réactions scandalisées.
Mais dès les premières lignes, je me suis sentie captivée comme si je lisais un roman (ce livre se lit facilement et rapidement). J’étais comme transportée sur les chemins de Palestine. Tous les événements relatés devenaient réels, avec des preuves sur le terrain mises à jour par les découvertes récentes des archéologues, associées aux écrits sacrés ou profanes (l’historien du 1er siècle Flavius Josèphe par exemple) qui existent. L’historien (JCP) nous retrace la vie réelle des petites gens comme celles des grands et puissants du premier siècle. La suite des événements semble s’enchainer naturellement, logiquement en suivant presque sur une carte les progressions des pérégrinations du Christ. À chaque étape, les preuves archéologiques des évangiles semblent s’accumuler. Les identités et les personnalités de tous les protagonistes sont présentées de façon historique et scientifique, sans fiction ou présupposés dogmatique. Je finis par comprendre qui sont véritablement les apôtres, les évangélistes (qui a vraiment été témoin !), les grands prêtres et Ponce Pilate.
Et pourtant l’auteur, en historien professionnel ne prend nullement partie pour ou contre l’existence de Jésus, ne professant aucun prosélytisme en faveur d’une idéologie croyante ou athée. Respect du lecteur, de ses convictions personnelle ! La réalité des événements est exposée avec clarté et preuves. Les faits se suffisent à eux-mêmes.
Mais ce qui m’a le plus touchée, c’est le récit de la passion. Je n’imaginais pas que les scientifiques et les historiens avaient réussi à assembler le puzzle d’autant d’éléments disparates mais cohérents. Bien sûr, il fallait enquêter sur les protagonistes. L’auteur nous présente les intrigues des grands prêtres et une surenchère d’un cynisme excessif et fou, entre les prêtres en chefs corrompus du Sanhédrin noyauté par les intérêts personnels de leurs chefs et le procurateur romain Ponce Pilate. Un Ponce Pilate atteint de paranoïa aigue, n’est pas épargné dans le livre de l’historien en comparaison de sa présentation indulgente dans les Évangiles, surtout celle de Jean (d’ailleurs on découvre qui était vraiment Jean l’Évangéliste, et rien que par le portrait de Jean, ce livre mérite d’être lu. Il y a des vérités que Jean ne pouvait pas connaître et que nous connaissons aujourd’hui).
L’innocence d’une personne ne pèse pas grand-chose face à des enjeux de pouvoir et d’amour propre entre les puissants. La violence « gratuite et inhabituelle» de la flagellation ordonnée par Ponce Pilate  sur un prisonnier reconnu notoirement innocent, a été précisément et scientifiquement reconstituée grâce à l’étude minutieuse et scientifique selon les études de médecine médico-légale des trois reliques principales dont je parlerai dans mon prochain article. Il est vrai que la violence qui nous est rapportée semble totalement irrationnelle et inhumaine alors qu’elle a été irréfutablement bien réelle.
Aux côtés des textes sacrés nous qui nous éclairent selon l’esprit, les reliques nous apportent une réalité matérielle incarnée 20 siècles après les événements. Les reliques constituent le cinquième Évangile nous assure Jean-Christian Petitfils. Je pensais selon une propagande retentissante et bien orchestrée d’une expérience biaisée ou truquée de datation au carbone 14 qui n’avait jamais été démentie ouvertement, que le linceul de Turin était un faux. Or dans la discrétion, plusieurs scientifiques ont poursuivi leur travail avec acharnement durant deux décennies. Ma conviction est désormais acquise.
Pour visualiser les paysages de Judée et de Galilée, j’ai retrouvé un documentaire récent de Stéphane Berne dans lequel s’exprime, Ô surprise Jean-Christian Petitfils.



Sauf que cette émission n’exprime pas forcément la véritable pensée de l’historien, mais celle du réalisateur. Il n’empêche que l’histoire de Jésus rapportée dans les Évangiles est intéressante et  apparaît réaliste.


Toutes ces preuves scientifiques et historiques qui nous sont révélées à notre époque, ne serait-elles pas le signe d’une réalité qui nous est adressé en dépit d’un éloignement temporel et d’une perte de la mémoire transmise qui se creuse avec nos vies hyperactives bien trop occupées à brasser l’inessentiel et le contingent. Il n’y aura probablement jamais de consensus reconnu sur la vie de Jésus Christ. Il appartient à chacun de trouver sa propre vérité selon sa foi ou sa raison, ou les deux.
À bientôt.

Emylia


dimanche 23 août 2015

La rentrée, c’est pour bientôt !

Me voilà de retour à mon blog sur la foi chrétienne, après quelques semaines de vacances bien remplies. J’espère que vous allez tous bien et que vous avez pu profiter de cette période estivale sans trop souffrir de la chaleur.
 Au début de l’été, je m’étais donné une orientation spirituelle. Il y a à peu près un an, j’avais lu le livre d’Emmanuel Carrère « Le royaume ». J’avais appris qui étaient l’apôtre St Paul et l’évangéliste St Luc. Comme Jésus Christ prononce souvent cette métaphore « Le royaume de Dieu », j’ai voulu approfondir le sens de ce terme. J’ai fait une pause dans  la lecture de mes deux gros livres (« La bible de Lucile » et le livre de Joseph Moingt). J’ai pensé que l’étude approfondie de l’histoire telle que l’archéologie la décode permettrait de comprendre pourquoi le concept de royauté est une obsession permanente dans la bible donc dans l’esprit des hébreux, puis des juifs de l’époque du Christ.
Il se trouve que l’archéologie biblique a fait tellement  de progrès cette dernière décennie, que je ne m’attendais pas du tout à découvrir le vrai contexte historique dans lequel a été écrit l’ancien testament. Les motivations du royaume de Juda sont vraiment étonnantes. Je ne suis pas loin de penser que la réalité est encore plus extraordinaire que le mythe.
Contre toute attente, j’ai aussi bouleversé ma compréhension du second testament. En visitant la maison d’Ernest Renan, le guide m’a tendu un livre sur Jésus. Je n’étais pas très enthousiaste pour lire un n-ième livre sur le Christ. Je l’ai tout de même acheté. Je viens d’achever sa lecture avec une intense émotion. Car là aussi, il n’y a pas à épiloguer. Les archéologues, les historiens, les scientifiques ont fait d’énormes progrès que je ne pensais pas être aussi considérables. Il y a vraiment de quoi consolider la foi en Jésus-Christ. Cependant, je maintiens le suspens pour le prochain article. C’est tellement énorme que je commencerai par ce livre sur Jésus la prochaine fois.
À très bientôt.


Emylia