samedi 22 mars 2014

Sortie en soirée

Immergée dans un océan de travail envahissant, je me suis permise de m’octroyer une sortie en soirée. J’ai décidé d’assister à une réunion sur le thème de la foi, axée sur "le mal, la souffrance et le péché". D’habitude, les réunions paroissiales sont plutôt décevantes car elle prennent la forme « d’enseignements mono-directionnels» simplistes, hyper-balisés, laissant peu de place aux échanges fructueux et à l’expression spontanée, authentique des cœurs. Cette fois-ci, après une présentation convaincante du prêtre sur le sujet, trois personnes, trois femmes d’âges très différents, ont témoigné de leur expérience de foi dans leur vie. La première personne, expliquait son désir persistant d’adopter un enfant trisomique, après avoir élevé ses trois enfants. Elle avait toujours ressenti en elle ce désir. Sa foi se renforçait malgré les nombreuses entraves que notre société ne manque pas de dresser aux parents d’enfants handicapés. Et heureusement que la solidarité, l’amour et la foi existent  pour insuffler l’élan de vie qui permet de résister aux épreuves. La deuxième personne avait choisi de devenir aumônière bénévole des hôpitaux, après avoir enseigné la catéchèse en établissement scolaire pendant des années. Elle témoignait de sa découverte à cette occasion de l’existence et du rôle irremplaçable de l’Esprit-Saint qui lui permettait d’adopter sans peine, une attitude de respect et d’amour, et d’oser prendre la parole pour prononcer les mots justes qui conviennent lorsqu’elle rencontre les malades. La troisième personne raconta comment sa foi et l’amour de sa famille lui avaient permis de tenir face à l’agression violente d’un cancer qui venait de l’amputer brutalement de sa féminité alors qu’elle est encore une jeune mère. J’ai compris que l’engagement total délibéré de ces personnes dans leur action d’abnégation ou de résistance était le principe fondamental nourricier de leur foi profonde. Elles avaient pleinement conscience de la capacité de décuplement de la force intérieure que communique l’énergie de la foi. Au cours de leurs témoignages, j’ai eu le sentiment que j’avais déjà parcouru et partagé dans le cœur, un peu du chemin de croix de chacune d’elle. Je comprenais tout ce qu’elles avaient pu ressentir. En fin de séance, j’ai essayé de poser à chacune une question pour essayer de leur faire souligner ce qui avait essentiellement contribué à leur transformation spirituelle. À chaque fois, j’ai eu l’impression que ma question était plutôt embrouillée, et que je n’arrivais pas à exprimer nettement ce que je voulais faire ressortir par rapport à ma propre expérience. L’Esprit-Saint n’était pas dans ma bouche ce soir là. Mais devant cette assemblée de personnes toutes unanimement habitées de la foi, l’Esprit-Saint n’avait nullement besoin que je prenne la parole. J’étais juste là pour ressentir l’universalité de la foi devant les épreuves que nous partageons tous dans notre difficile et commune condition humaine. 


Emylia

47 commentaires:

  1. Bonjour,
    Je reprends cette phrase: "J'ai compris que l'engagement total, délibéré de ces personnes (... ) était le principe nourricier de leur foi profonde."

    Vous pensez donc que leur désir d'adopter un enfant trisomique, d'être aumônière d'hôpital, ou de tenir face au cancer sont à l'origine de leur foi, ou en tout cas est la raison d'être, la cause de ces désirs? Ou peut-être ai-je mal compris cette phrase?
    Que leur engagement nourrisse leur foi, je le crois volontiers, mais je pense que dans la majorité des cas, cela ne se passe pas comme ça s'est passé pour vous. Je ne sais ce qu'elles vous ont répondu, mais je crois que la foi est première bien souvent et qu'elle pousse à se surpasser, ensuite la foi se nourrit de ces choix qui vont dans le sens de la vie et elle devient plus forte. Elle se trouve enrichie par ces expériences d'amour donné et de générosité.

    Peut-être que la foi de départ n'est pas une foi très affirmée en Dieu . (Je ne parle pas des trois femmes qui témoignaient à votre réunion, je ne les connais pas et ne me permettrais pas de mesurer leur foi de toute façon.)
    Ce qui pousse au don de soi, c'est de toute façon une certaine foi en la vie, en l'amour. Ce don de soi peut s'ouvrir sur la foi en Dieu, qui ensuite est elle-même nourrie de son ouverture aux autres etc...

    Peut-être que la difficulté que vous semblez avoir sentie vient du fait que pour vous le chemin n'a pas connu le même ordre dans les étapes que pour des chrétiens de toujours ou presque ?
    Bonne soirée.
    Thérèse.

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  2. J'ai eu moi-même une certaine difficulté à rédiger ce commentaire. Je ne pense pas avoir été très claire.
    Th.

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  3. bonsoir Therese,
    Je comprends parfaitement ce que vous dites, cela est tres clair. Par contre le billet d'Emylia me parait bien complique. Je vais essayer de m'y pencher plus attentivement
    Bonne soiree, bon dimanche et belle messe si vous y allez demain
    Nainai

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  4. Merci Nainai. Très bon dimanche à vous aussi. Th.

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  5. Bonjour à tous,

    Je ne pense certainement pas que l’engagement d’amour ou de résistance-résilience face aux épreuves créent la Foi ex nihilo. Je voulais faire sentir, que l’action-résistance ouvrent la voie à un approfondissement de la Foi et que ces personnes en éprouvaient la nécessité intérieure. Ce désir d’approfondissement de foi répond probablement à un désir de surcroit de vie. J’aime bien m’interroger sur ce besoin d’approfondissement de la Foi.
    Je pense que pour moi aussi, la Foi était présente en moi avant que j’en aie conscience. En effet je m’étonnais de comprendre le sens des Évangiles ainsi que l’homélie à la messe et j’en percevais le rapport avec ma propre vie.
    Bonne soirée.
    Emylia

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  6. Aujourd’hui, j’ai vécu un après-midi exceptionnel en assistant en compagnie de mon fils ainé à une conférence conjointe de Maurice Bellet et de Jean-Claude Guillebaud. J’espérais depuis longtemps avoir cette opportunité. J’ai été comblée. J’ai été subjuguée par les deux conférenciers. Je ne manquerai pas de vous faire part de cette rencontre prochainement.
    Mes Amitiés en Dieu.

    Emylia

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  7. Veinarde ! Comme j'aurais voulu y assister aussi ! Bon dimanche.
    Thérèse.

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  8. Re bonsoir Thérèse,


    J'ai bien pensé à vous Thérèse. Je savais bien que vous appréciez cet auteur. Car ce ne fut pour moi que bonheur. Mon fils a aussi apprécié. J'ai pris de nombreuses notes. J'essayerai de vous raconter pourquoi cette rencontre était si essentielle pour moi et ce qui m'a paru très important.

    Pour Jean-Claude Guillebaud, j'avais déjà lu et très apprécié son livre "Comment je suis redevenu Chrétien". Je vais dans l'avenir m'intéresser à ses nouvelles parutions.

    Bon dimanche à vous aussi.

    Emylia

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  9. Désolée, je viens de relire le commentaire que j'ai écrit cet après-midi. Ma première phrase ne veut rien dire car je me suis trompée à la fin, mais vous avez compris que je voulais dire " la cause de cette foi ". Par contre, je comprends mieux ce que vous vouliez exprimer dans votre billet gräce à votre réponse.
    Mais je ne vois pas bien sur quel sujet nous pouvons intervenir: l'approfondissement de la foi ? Comment se fait il ? Comment nous y parvenons ? Quels moyens employons nous ?
    Est-ce là votre idée ?
    Amitiés aussi.
    Thérèse.

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  10. Bonsoir,
    Je pense encore au billet d'Emylia pour lequel le commentaire de Therese est plus simple a comprendre pour moi.
    Faut il etre dans la souffrance pour ressentir la Foi? C'est une question que je ne cesse de me poser.
    Je pense que la Foi ne s'explique pas, elle ne repond a aucun mecanisme intellectuel, elle ne s'attrape pas, mais elle se recoit, elle est presence, elle est cadeau, elle est mystere. Celui qui l'eprouve, qui la ressent ne veut plus la perdre, mais c'est la que se situe mon questionnement car j'ai beaucoup de mal avec cela. Ma "Chretiente" est beaucoup plus simple, je suis plutout tournee vers les autres, la main tendue, a l'ecoute, dans l'action, cela je l'ai deja dit. Ce soir, apres une conversation sur ce sujet avec mon epoux, il m'a dit "ne te torture pas l'esprit avec tant de questions, continue a vivre ta vie du mieux que tu peux en ne compliquant pas ce qui est simple".
    Le billet d'Emylia est remarquable, je dirai meme admirable, mais il me depasse.
    Que faire? suivre les conseils de mon Epoux. Il croit en Dieu, seulement,mais n'est absolument pas pratiquant pour des raisons qui lui sont tres personnelles et respectables.
    encore merci a Therese pour sa reponse a mon commentaire. Merci a Emylia de nois donner l'occasion de reflechir, meme si ce soir, c'est un peu difficile.
    Demain a la messe, je prierai pour tous les chretiens anonymes presents et absents de ce blog.
    Bonne soiree
    Nainai

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  11. Bonsoir à tous, à Nainai et Thérèse

    Nainai, vous exprimez remarquablement la nature de votre Foi dans votre message de 21:23 : "la Foi ne s'explique pas".

    Je n'ai aucun doute que chacun d'entre nous essaye de percer le mystère de sa propre foi.
    Je crois que ne pas le faire pourrait sembler une forme d'indifférence, mais peut être que je me trompe. S'interroger inlassablement sur elle, c'est l'amplifier.

    Je pense qu'essayer de comprendre les motivations de foi de son prochain et comprendre comment il s'y prend pour la vivifier est une entreprise très difficile.

    Et par surcroit l'exprimer par des mots simplement humains est presque impossible.

    Si le témoignage de foi sur soi est encore possible, rapporter le témoignage d'autrui est presque impossible (On ne peut pas dire Je à la place de quelqu'un d'autre).

    Les Evangélistes eux, ont réussi !
    Pardonnez moi, je n'y arrive pas.

    Bonne soirée.

    Emylia

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  12. @ Emylia,
    Bonjour.
    Etant plongee dans les archives du blog de Thierry, car je l'ai decouvert tres tard, je lis donc tous les commentaires qui font suite aux billets de Thierry. Je vous retrouve et lis vos commentaires remarquables, passionnants, riches, comme ceux de votre nouveau blog.
    J'y retrouve aussi Florence, Doris, et Therese et je decouvre tous ces Chretiens Anonymes qui ne sont pas revenus sur votre blog.
    Ne soyez pas attristee lorsque, parfois, je vous dis que ce que vous ecrivez me depasse. Mon peche mignon est la franchise. Je connais trop le mensonge, helas pour l'avoir cotoye durant toute mon enfance. Mais bon, il y a plus important que ma petite personne.
    En ce dimanche matin, je voulais simplement vous dire MERCI. Le Seigneur nous aime tous, chaque etre est unique, chacun meme son combat quel qu'il soit, et ne perdons pas de vue, que le fardeau de notre prochain est parfois tellement plus lourd que son propre fardeau.
    Je vais aller a la messe ce matin et confier au Seigneur, ma joie d'etre Chretienne.
    Bonne journee a vous toutes et tous.
    Nainai

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  13. Bonjour Nainai, Bonjour Emylia, et toutes les amies,

    Comme Emylia, je trouve Nainai, vos lignes à propos de la foi "elle ne s'explique pas " très bien dites. Je suis assez d'accord avec votre mari, pour ma part . Vous avez la foi, vous êtes heureuse de l'avoir, ne vous torturez pas à savoir pourquoi.

    "Elle est présence, elle est cadeau, elle est mystère "

    Ce sont vos propres mots et ils sont très justes. Il y a juste à remercier Dieu pour cette offrande si précieuse, à la faire vivre et grandir. Comme disait Etty Hyllesum :"Je vais t'aider à ne pas t'éteindre en moi "
    C'est comme un feu qu'on entretient en soufflant dessus quand il faiblit. Parfois, il ne reste que des braises et les flammes se remettent à éclairer et chauffer quand le vent le ranime. C'est peut-être ce qui vous est arrivé ? Le vent = l'Esprit.

    " Elle ne répond à aucun mécanisme intellectuel ". Là, je crois que vous vous trompez. Il n'est pas nécessaire et de nombreux convertis racontent comment elle leur est tombée dessus sans qu'ils puissent dire pourquoi . C'est peut-être le cas d'Emylia (encore que...la maladie, la souffrance etc...) Je donne quelques noms: P. Claudel, Frossard, E. E. Shmitt,, bien d'autres encore. Ils ont raconté ce moment. "J'ai pleuré et j'ai cru."( Claudel). Après ils se sont instruits et ont mené leur vie de chrétien parmi les autres.
    D'autres, je pense, viennent à la foi par un processus intellectuel lent et rationnel; C'est par exemple ce que dit ce grand intellectuel qu'est R Girard. Ce n'est pas grave du tout si vous ne le connaissez pas, Nainai. Il était professeur d'université aux Etats Unis. Je le donne en exemple pour vous dire que peu à peu, en cherchant à expliquer la violence, il en est arrivé à découvrir que le Christ avait arrêté ce processus dans lequel s'enfermaient (s'enferment encore trop souvent) les hommes avec la recherche du bouc émissaire. Il est devenu chrétien à la suite de cette lente maturation. Je l'ai entendu le dire à la radio.

    C'est, je crois, parce que nous sommes tous différents et que Dieu nous touche par des approches différentes. Il a une relation différente avec chacun, comme nous-mêmes avec ceux que nous aimons.

    Quant à la souffrance...non , je pense qu'elle n'est pas toujours nécessaire pour arriver à la foi. Elle est souvent l'occasion d'y parvenir, mais ce serait long à développer et en suis-je capable, d'ailleurs?

    Très bonne messe Nainai (si vous me lisez avant), tête haute et dans la joie. Acceptez la foi simplement sans vous casser la tête, à ce sujet du moins. C'est mon avis.
    Il y aurait encore à dire , mais ce sera une autre fois. Je suis encore trop longue.
    Thérèse.

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  14. A Therese.
    Merci pour votre message.
    la ou je dis que la Foi ne repond a aucun mecanisme intellectuel, je me suis mal exprimee. Je pense qu'il ne faut pas l'intellectualiser, mais en conserver tout son mystere, "il est grand le mystere de la Foi" !!! c'est le sujet de notre conversation avec mon Mari, hier au soir. Les quelques fois ou j'ai discute de la Foi avec mon adorable fils, je dis de lui qu'il y met trop de sciences, parceque c'est un scientifique et il y aurait beaucoup a debattre a ce sujet.
    Je vais cesser de me "casser la tete" au risque de m'egarer pour la enieme fois.
    OUI, je vais partir tete haute et dans la joie a la Messe de ce dimanche ensoleille, dans ma region.
    Je prierai pour vous douce Therese, je vous lis dans les archives du blog de Thierry, vous etes empreinte de bonte. Je suis heureuse de vous le dire.
    Bonne journee et aussi une pensee a Emylia a qui je dois "donner du fil a retordre" j'en suis desolee.
    A bientot
    Nainai

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  15. Bonjour à tous,

    Je suis malheureusement encore en train de travailler et pas à la messe. Je vous demande de prier pour moi. Je ne le fais pas pour ma gloire, mais pour le bien d’un groupe de personnes dont j’ai la responsabilité morale.

    Pour Nainai,

    Je comprends bien vos sollicitations, les vôtres comme celles de Florence, m’invitant à simplifier mes textes. Je respecte entièrement votre position.
    Votre demande que je comprend et respecte parfaitement entre en contradiction avec le chemin de foi auquel j’aspire désormais.
    J’ai pourtant essayé d’exprimer depuis très longtemps que mon propre vécu de ma foi me conduit non pas à la prendre telle qu’elle est, mais avant tout à me mettre sur un chemin de quête infinie, vers ce que je ne connais pas, que l’on appelle le nuage d’inconnaissance, derrière lequel se tient Dieu inconnu.
    J’essaye d’emboiter le pas de personnes que j’admire (Maurice Zundel, François Varrillon, Maurice Bellet,…) et qui ont ouvert pour nous ce chemin d’humanité qui me fait advenir de mon être superficiel à mon propre être réalisant sa pleine nature d’Humanité. Dans cette Humanité là, j’ai trouvé le Christ et en le Christ, c’est avec Dieu que j’établis le contact.
    Il est inévitable que les mots que j’emploie, les phrases que je construis, se colorent selon les textes admirables que je lis. Comment ne pas être soulevée et emportée par ces grands Saints, qui sont d’ailleurs plus reconnus par une petite communauté de croyants et beaucoup moins montrés en exemple par l’église institutionnelle. Mais qu’importe puisque je les ai rencontré.
    La recherche, c’est ma profession, ma passion, et la quête intérieure de la foi est aussi inscrite dans ma nature que je réalise. Je suis totalement en accord harmonieux avec ma nature. Je ne cherche pas à être pédagogique, mais simplement à témoigner, à offrir mon témoignage à qui il pourrait apporter une aide, un soutien, une confirmation, là où il est, sur son propre chemin à lui.
    Car en effet, je suis pleine de gratitude pour certains témoignages qui ont provoqué en moi cette transformation par la foi. Si je n’avais pas eu connaissance de ces témoignages, alors je n’aurai jamais vécu cette transformation et je ne serais pas me tenir sur ce chemin d’humanité en progressant à ma façon. Dans une vie il y a de nombreuses et mystérieuses coïncidences qui jalonnent notre chemin. J’y suis très attentive. J’essaye de multiplier les occasions pour elles de se produire.
    Je n’oblige vraiment personne à me lire, mais je demande le respect de ma façon de vivre et d’exprimer ma foi.


    Pour Thérèse,

    Ce n’est pas la souffrance qui a révélé ma foi, mais la découverte que la joie était possible, malgré la souffrance, ou après la souffrance. Le Christianisme a été une révélation pour moi quand j’ai compris que le Christ nous appelait à apprendre à être heureux par l’humilité, la simplicité, le dépassement du dérisoire, par l’espérance et l’amour vrai.

    Je vous souhaite à tous un excellent dimanche.

    Emylia

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  16. Chere Emylia,
    Je viens lire attentivement votre message qui est en deux parties, je l'ai bien note.
    Je suis admirative de votre cheminement spirituel, de vos connaissances.
    J'entends bien que vous n'obligez personne a vous lire, mais je suis tres peinee lorsque vous demandez a moi et a d'autres, probablement, de respecter votre facon de vivre et d'exprimer votre foi. Je suis d'un respect immense envers mon prochain, c'etait aussi l'echange riche que j'ai eu avec mon Mari, hier au soir. Ce respect qui est encre au plus profond de moi meme. Si, oh souvent j'ai eu des doutes sur ma Foi, sur le respect d'autrui, ce n'est pas le cas.
    J'ai assiste, pleinement, a une tres belle messe ce matin ou l'evangile etait sur la Samaritaine, j'ai meme pris des notes durant l'homelie pour pouvoir ensuite, approfondir et reflechir.
    Je ne veux pas gacher, ce superbe moment, ou j'etais si bien au milieu d'une assemblee de Chretiens anonymes, puisque j'en connais tres peu.
    Emylia, sachez que, Moi Nainai, j'ai un grand respect pour vous.
    C'etait mon dernier commentaire, je m'en retourne dans le silence des lectures du blog de Thierry et le votre, peut etre.
    Je vous souhaite ainsi qu'a tous les Chretiens Anonymes, bruyants ou silencieux une bonne continuation du Careme, qui nous conduit a la lumiere, meme si a l'instant ou je termine ce commentaire, "un petit nuage est venu cacher le soleil".
    Mes prieres restent fideles, ferventes et sinceres
    Nainai

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  17. Très chère Nainai,


    Je vous remercie pour le soutien et le respect que vous m'apportez. Je l'apprécie énormément.

    Surtout ne vous froissez surtout pas pour ce que je viens d'écrire, je vous en prie. J'apprécie toujours l'expression de votre point de vue.

    Il est vrai que je m'expose à quelques critiques de temps en temps, soit sur la complexité de ce que je dis ou par le monopole de la parole.
    Ces quelques commentaires m'attristent un peu car je ne cesse de me justifier...
    Ce faisant, je me fatigue un peu à me répéter.

    Mais ces quelques remarques sont légitimes et je comprend le point de vue des intervenants qui recherchent leur cheminement de façon légèrement différente. Et je respecte moi-même ce cheminement différent. L'intérêt de ce blog est de trouver
    un dénominateur commun à partager qui nous permet d'avancer chacun ensemble en nous enrichissant spirituellement mutuellement.

    Mais je ne sais pas comment parvenir à faire comprendre à tous les lecteurs et lectrices que je suis dans une démarche de foi et non pas dans de la diffusion de connaissance, de culture et de l'érudition.

    J'ai déjà exclu mes nombreuses références historiques en dehors de la bible. Pourtant, vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point, nos semblables croyants, tout au long de l'histoire de l'humanité, peuvent nous apporter dans le cheminement que nous sommes nombreux à entreprendre.

    Je n'arrête pas de proposer un partage libre de nos expériences. Je ne peux tout de même pas me censurer pour devenir plus pédagogique, ou plus accessible.
    (Sans la prétention de me comparer à Maurice Bellet, je n'irais pas lui demander des livres plus clairs sur la foi. Son style un peu embrouillé mais magnifique exprime très bien le caractère mystérieux et méconnu de la foi, tel qu'il se vit. Cela me plait et convient à ma foi).

    Ce que je dis, je le dis sincèrement, sans arrière pensée. Avec la foi, je ne saurais plus avoir d'arrière pensées dans le seul intérêt de mon propre égo. Mais peut être que vous avez raison au sujet de mon égo. Je ne devrais tout accepter en m'inspirant de Saint François d'Assise.

    Moi aussi, en tout cas, je respecte et remercie chaleureusement tous les lecteurs participants aux échanges ou silencieux.
    Je remercie aussi Thérèse, très emphatique, qui a plusieurs reprises précise et explique mon attitude.


    Mes amitiés à tous et bon dimanche.

    Emylia

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  18. Rebonjour !
    Pardon à ceux qui me trouvent trop longue. Ce sera encore le cas cette fois car ce n'est pas facile de vraiment s'expliquer en faisant le plus court possible.

    Je viens de lire vos dernières interventions Emylia et Nainai.
    Il y a sans doute un malentendu, ou c'est moi qui n'arrive plus à m'y retrouver dans cet écheveau?
    Que cherchons nous? A vivre le mieux possible l'Evangile? A nous préparer à la vie éternelle déjà commencée sur cette terre ?
    Si oui, nous voulons rejoindre le Royaume de Dieu. Là, tous les hommes, sur un pied d'égalité, peuvent se comprendre et se rejoindre dans un même amour de la Trinité. Croyez vous que Ste Bernadette, qui était allée très peu à l'école mais comprenait très bien ce qu'est la vie chrétienne et Ste Edith Stein (Universitaire, grande philosophe ) croyez vous que là où elles sont -chez le Père -elles ne peuvent pas se comprendre et avaient des buts différents quand elles étaient encore de ce monde? Elles ont pris des chemins différents, parce que leur histoire était très différente, leurs dons aussi peut-être, mais leur sainteté était bien réelle chez toutes les deux.

    L'Evangile s'adresse à tous, sans distinction Chacun peut le comprendre. Il y a plusieurs niveaux de lecture possibles selon les âges, le niveau de connaissances acquises (on apprend toute sa vie ), le niveau spirituel etc... Chacun peut aller à son rythme et de la façon qu'il souhaite. C'est sa liberté. Il n'a jamais à exclure l'autre. Je ne dis pas que c'est ce que vous voulez faire. Mais chacune, je crois, se sent incomprise dans sa façon de s'exprimer.
    Le Christ nous réunit, c'est ça qui compte.

    Je crois tout à fait au respect que vous avez pour les autres Nainai. Vous manquerez si vous n'intervenez plus sur ce blog. Vous avez souvent dit que votre culture religieuse est petite. Bravo pour l'humilité! Mais vous exprimez très bien votre façon de croire et c'est précieux. C'est à mon avis est une bonne chose. Ça me fait du bien ,personnellement car nos points communs sont assez nombreux, je vous le répète. J'avais en tête une réponse à propos de votre fils..et du fait d'intellectualiser ou pas. Ce sera pour plus tard.

    J'ai bien compris, je crois, ce que vous écrivez, Emylia, sur le rôle de la souffrance dans votre chemin de foi,grâceà la correction que vous avez bien fait d'apporter. Excusez moi pour l'idée que je semblais suggérer.Si la souffrance suffisait à donner la foi, le monde serait beaucoup plus peuplé de croyants qu'il ne l'est.

    A bientôt toutes les deux je l'espère;
    Thérèse.

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  19. Je n'avais pas vu votre intervention de 14 h 53 Emylia avant de laisser la mienne. Je suis heureuse de voir que nos points de vue s'accordent et que Nainai n'est surement pas de trop ici, bien au contraire.
    Bienvenue aussi à ceux qui regrettent (avec raison) que nous ne soyons très peu à intervenir ici et ne viennent pas davantage grossir nos rangs...mais chacun fait comme il veut. Ce serait juste plus intéressant pour tous...et je serais sans doute moins bavarde !
    Thérèse;

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  20. A Therese,
    Je n'ai pas de Mots assez forts pour vous exprimer ma gratitude.
    Ce que vous exprimez est si juste, si fort j'en suis tres emue.
    Je sais que chacun fait son chemin, comme il le peut, a son rythme en fonction de son histoire, de ce qu'il a pu vivre par le passe et sa vie presente.
    Je ne puis vous cacher, mais vous l'avez ressenti, combien mon chemin etait cahotique ou a chaque pas que je fais, je bute sur un caillou. Personne ici m'en fait le reproche, bien au contraire, je ne suis qu'une petite personne en quete, tout simplement. Je remercie le Seigneur de m'avoir fait decouvrir le blog de Thierry, c'etait un pur hasard mais quelqu'un a dit que le hasard c'est Dieu qui se promene incognito.
    Je ne suis pas amere, je n'ai de grief contre quiconque, ici present.
    Je lis d'autres blogs, je suis abonnee a la revue Panorama, et au site croire.com.
    je m'interesse aussi au Taoisme parceque ma petite famille est multiculturelle, et que j'aime bien "comprendre" et que je suis tres curieuse.
    Pour terminer, douce Therese, "la Parole est d'argent mais le silence est d'or"
    J'ai recu, hier, le film dont Emylia a parle dans un de ses billets, "The tree of life", je vais le regarder cet apres midi.
    Bonne fin de dimanche, le Christ nous reunit, c'est bien la l'essentiel.
    Nainai

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  21. Très chère Nainai,


    J'ai hâte de connaitre votre position au sujet de ce film "Tree of life".

    Bonne projection.

    Emylia






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  22. Merci Nainai, merci Emylia pour vos bonnes paroles.
    Je vous promettais hier de revenir sur l'intellect et la foi. Pardon, je suis obligée d'attendre que mon épaule se débloque et que je puisse écrire normalement.
    Très bonne journée à toutes.
    Thérèse

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  23. Très chère Thérèse,

    Prenez bien soin de vous. Il n'y a pas d'urgence à écrire.
    J'espère que votre épaule fonctionne mieux ce soir et qu'elle ne vous fait pas trop souffrir.

    Emylia

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  24. Le marsupilami25 mars 2014 à 07:52

    Comme vous l'avez justement écrit, Thérèse, il y a un eu un malentendu dans les derniers échanges entre Emylia et Nainai. Je reprends les choses depuis janvier.
    Sur un blog, il y a ce que l'on écrit (le déclaratif) et ce que l'on acte. Malheureusement, le déclaratif vient souvent occulter ce qui est acté, en d'autres termes, l'on tient des propos avec une intention que l'on dit être louable, et cela , assez étrangement, semble suffire à tout le monde.
    Or, non, cela ne suffit pas. Il faut, à tout moment de notre vie, peser le bien et le mal qui réside en chaque mot. Avant de dire qu'une critique est constructive, il s'agit d'étudier si, en vérité et en profondeur, elle est réellement constructive. Dissocier ce que l'on déclare, pour se donner bonne figure, et ce que l'on acte dans son discours, à travers une formule blessante, condescendante ou agressive. Bref, sortir des "faux self".
    Ce qui a été acté sur ce blog depuis janvier, au delà du discours déclaratif, doit être pensé. Des choses se sont réellement produites, qui demandent à être abordées dans leur vérité, au delà du discours consensuel englué dans les bonnes intentions supposées des uns et des autres. Etre croyant, ce n'est pas une question de posture, c'est une question d'"être au monde".

    Si l'on est bon, on n'a pas besoin de l'afficher. On l'est, c'est tout.

    Des choses ont été dites qui ont blessé, meurtri. C'est une réalité. Bien sûr, les personnes qui se sont exprimées avaient une bonne raison de le faire. Sauf que la forme nous amenait sur autre chose que ce qui était formellement déclaré. HIATUS.
    Tout a été axé sur un plan personnel et beaucoup de paroles n'étaient tout simplement pas acceptables.
    Malheureusement, la souffrance causée par ces paroles a travaillé en vous Emylia de manière silencieuse pour ressurgir malencontreusement dans un échange avec Nainai dans lequel vous n'aviez pas l'intention de vous montrer blessante. Mais hélas, le mal agit souvent en chaîne. Il se déplace de X vers Y vers Z dès lors qu'on n'en a pas démonté les mécanismes intérieurs.
    Votre relation avec Nainai a été une victime collatérale de cette situation antérieure négative, qui se réactive sur le blog par intervalles...
    Prenez soin de vous Emylia....
    Amitiés en Dieu

    Le Marsu

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    Réponses
    1. Merci Emylia pour votre sympathie. Je me soigne.
      Merci aussi au Marsu pour cette analyse distanciée. A méditer !
      Thérèse

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  25. Cher Marsupilami,

    Je vous remercie profondément pour votre message tout à fait pertinent et intéressant. Je vous
    répondrai plus amplement dans la semaine. Car si je suis silencieuse, ce n'est pas parce
    que je suis travaillée par un mal intérieur qui me ronge l'âme, mais parce que
    Je suis prise dans les affaires du monde (prise à la george).

    Nainai n'y est absolument pour rien, ni qui que soit d'autre.

    J'espère en être libérée de cette emprise demain soir. Comme on dit, ça passe ou ça casse. Peut importe de quoi il s'agit. Il n'y aura pas mort d'homme.

    Mes prières en prennent un coup en ce moment.

    Que le ciel vous tienne tous et toutes en joie.

    Emylia

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  26. Chère Emylia, je prie pour vous, que vous soyez libérée de cette emprise. Priez aussi pour nous, Maurice et moi, car nous sommes sous l'emprise du malin qui rôde pour nous déstabiliser. Mais nous tenons fermes dans notre foi. Malheureusement, ou heureusement, le projet de prendre maman chez nous est tombé à l'eau. Nous avons du larguer - trop de dissentions et de pressions familiales. Il vaut mieux qu'elle soit en terrain neutre.

    Merci pour ce témoignage de votre 'sortie en soirée' où comme vous le dites :
    "L’Esprit-Saint n’était pas dans votre bouche ce soir là" mais Il était là bien présent dans votre coeur "pour ressentir l’universalité de la foi devant les épreuves que nous partageons tous dans notre difficile et commune condition humaine."

    Il est nécessaire je pense pour ceux qui désirent s'approcher de Dieu, de faire silence de temps en temps et de regarder en retrait comment d'autres vivent leur foi. Je pense qu'on apprend beaucoup en le faisant, sur sa propre foi d'abord et comment, en s'appuyant sur celle de l'autre, on peut s'améliorer soi-même.

    Jésus recommande le témoignage : " va te montrer aux autres, ce sera pour eux un témoignage."

    Je vous embrasse ainsi que les autres témoins de ce blog.
    doris +xx

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  27. Bonjour à tous et à toutes

    Me voilà temporairement libérée de mes devoirs et responsabilités morales qui m'ont quelque peu accaparée ces derniers temps.
    Pour revenir sur l'intervention du Marsu, je retiens la phrase qui me parfait essentielle et à laquelle j'adhère totalement :
    "Être croyant, ce n'est pas une question de posture, c'est une question d'être au monde".
    Oui une façon d’Être et d’agir quand on le peut, et d’orienter en permanence son action selon l’Esprit des Évangiles. On s’aperçoit alors que l’on est détenteur d’une force intérieure insoupçonnée qui libère des énergies pour faire ce dont on ne se croyait pas capable. Et cela n’est pas seulement dans un engagement associatif de solidarité, mais aussi dans la vie de tout les jours, dans la vie familiale comme dans la vie professionnelle.
    Il faut toujours être en cheminement, dans l’espérance sans se laisser attacher au piquet du ressentiment. Il y a bien longtemps que j’ai compris cela et que je ne m’arrête plus à quelques maladresses que je pardonne bien volontiers, avec plaisir, et avec une compréhension empathique et fraternelle de la condition humaine qui est bien difficile à tenir.

    Bonne journée à tous

    Emylia

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  28. Nous voilà revenu à la question du pardon. Oui, on peut pardonner bien volontiers aux maladresses, je suis d'accord avec vous Emylia, mais je pense qu'il est beaucoup plus difficile de pardonner à la méchanceté. Doit-on pardonner à la méchanceté ?

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  29. Bonjour Doris,

    Je pense bien à vous.
    On voudrait bien mener sa petite vie d’humble chrétien qui fait tout ce qu’il peut pour faire le bien selon les Évangiles. On peut résister fermement aux nombreuses tentatives de déstabilisation par le malin. On peut remporter d’éclatantes victoires en la matière pour lesquelles on a puisé toutes son énergie et son espérance dans la foi.
    Pour autant, on n’est jamais définitivement libéré des assauts du malin et on peut se redécouvrir vulnérable.
    Ce qui me paraît étonnant, c’est que Ste Thérèse d’Avila nous explique que nous notre cheminement spirituel consiste à traverser plusieurs demeures spirituelles, et plus on avance, plus on est protégé des « serpents et autres reptiles venimeux » (expression utilisée par Ste Thérèse).
    Je ne pense pas tout à fait comme elle. Aussi croyant, pratiquant avancé depuis de nombreuses années, on n’est jamais à l’abri de la chute dans « l’En bas » (expression empruntée à Maurice Bellet).
    Mais même si on retombe à nouveau, on est peut-être plus apte à se relever dans l’humilité, à faire pénitence et à demander pardon à Dieu.

    Mes amitiés Chrétiennes.

    Emylia

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  30. Doris,

    Vous me tendez la perche : On ne peut pas pardonner à la méchanceté en elle même, mais on peut être miséricordieux en pensées et en prières à l'égard de celui qui est prisonnier de sa méchanceté, et qui se prive de relations saines avec autrui, donc avec le Christ.

    Question :

    Est-il possible de faire un cadeau inattendu à un offenseur qui le désarme et désoriente totalement dans son attitude agressive ?

    Mais peut être parfois c'est vraiment impossible ..

    Que l'Esprit Saint vous vienne en aide dans l'épreuve de force interminable.

    Emylia

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  31. Merci Emylia, votre amitié m'est précieuse. Vous avez deviné, nous vivons en ce moment un tourbillon d'attaques et l'expression de sainte Thérèse se prête pour les décrire ! Nous avons eu ces derniers jours de grandes blessures Maurice et moi, Maurice surtout de la part de ma famille, et votre question m'interpelle, et je dirai OUI, on peut faire ce cadeau quand l'offenseur n'est qu'un maladroit et point un méchant, un cruel, je dirai même plus un possédé du malin ! Alors là c'est vraiment impossible. Nous avons essayé mais cela n'a pas marché - le cadeau nous est revenu à la figure ! Merci de prier pour nous. Bonnes amitiés en Jésus notre Sauveur. Aaaahhh ! S'Il n'était pas là en ces bonnes âmes qu'Il met sur notre chemin en ce moment pour nous écouter, nous consoler, nous aider, et vous en faites partie. Merci. Doris +xx

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  32. Bonjour à toutes,
    "Ce n’est pas la souffrance qui a révélé ma foi, mais la découverte que la joie était possible, malgré la souffrance, ou après la souffrance".
    Emylia je vous cite, parce que dans la multitude des choses dites ici, cette phrase fait écho en moi. J'ai moi aussi souvent remarqué que dans ceux qui revenaient vers la Foi, nombreux étaient ceux qui faisaient cette démarche à la suite d'une grande souffrance, ou tout au moins d'un choc, d'un drame. Avant d'y être confrontée moi-même je pensais que c'était un mélange de peur et de superstition qui les rapprochait de Dieu. Je me suis longtemps demandé aussi, excusez ma franchise, si les églises étaient remplies de gens d'un ceratin âge parce qu'ils apréhendaient plus que les plus jeunes l'approche de la mort, ou si c'était parce qu'ils pratiquaient de manière automatique voire un peu superstituese une foi "contractée" dans l'enfance.
    Quand j'y repense, quelle arrogance de ma part, quel jugement hâtif! On ne peut effectivement pas sonder le coeur de celui qui est assis à côté de soi à la messe, ni les raisons de sa présence, mais après tout, qu'importe? Essayons déjà d'être au clair chacun de nous avec nos propres raisons de nous dire chrétien et de l'assumer, c'est déjà suffisamment compliqué!
    Et pour rejojnbndre votre phrase Emylia, c'est effectivement la joie de constater que l'on peut être heureux malgré la souffrance qui m'a redonné la Foi. Une foi plus vivante, plus forte, mais qui a besoin d'être nourrie, stimulée, entretenue.Je viens régulièrement vous lire, je vais essayer de participer plus régulièrement.
    Amicalement.

    Laurence

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  33. Chère Doris,

    Vous avez tout essayé. Alors ce que je vais dire n'est pas un scoop.
    Il ne reste plus qu'à prier pour exprimer à Dieu qu'on ne peut plus rien faire pour l'agresseur et que lui seul peut intervenir.

    Vous ne pouvez plus que consacrer votre énergie à prendre soin de vos blessures et de soutenir avec amour Maurice qui lui même supporte cette épreuve par amour pour vous.

    Je prierai pour tous les deux.

    Amitiés C.

    Emylia

    PS J'hésite à aller écouter Lytta Basset (Oser la bienveillance) de passage à Paris la semaine prochaine.

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    1. Merci chère Emylia. Merci pour tout.
      Bonnes Amitiés en Jésus et que Dieu vous bénisse
      doris +xx

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  34. Bonjour Laurence,

    Lorsque je suis revenue à l'église, j'ai été assez impressionnée par le nombre de jeunes :
    - des personnes plus jeunes que moi de 10, 20, 30 ans,..
    - des jeunes parents avec leur enfants,
    - quelques ados,
    - de nombreux enfants de chœurs sont présents chaque dimanche.

    Je me suis dit que tous ces gens ne sont pas là que pour faire de la figuration.
    La foi doit toucher des gens à des âges bien différents. Et je dois avouer que je ne fais pas partie des croyants précoces.

    Et si j'adhère à la foi, c'est plus pour une façon d'être au monde au présent comme le dit "Le marsupilami" que pour avoir du place de choix après le grand saut dans l'inconnu.

    Ce qui viendra après, je n'en sais rien et je ne veux pas prétendre en avoir une idée.
    J'ai tout de même la conviction que on ne peut pas faire n'importe quoi lors de notre vie terrestre, et qu'intuitivement, il vaut mieux se rapprocher du Christ et des Evangiles.

    En tout cas je respecte infiniment toute autre conviction, sauf celle qui postule
    que tout est permis.

    Par exemple je ne suis pas d'accord avec la citation :

    « Si Dieu n’existe pas, tout est permis. » de Fiodor Dostoïevski
    dans Les Frères Karamazov

    Elle a été écrite pour montrer probablement pour montrer son absurdité.

    En tout cas, vos commentaires sont toujours les bienvenus.

    Emylia

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  35. Bonjour,
    J'ai toujours trouvé fausse cette phrase de Dostoïevsky aussi. Peut-être voulait-il dire que si Dieu n'existait pas, et Dieu étant à l'origine de tout d'après sa foi, RIEN n'existerait, du coup, le problème se la morale ne se poserait pas ?.
    Mais alors, en toute logique, il n'y aurait ni permis ni interdit . Dans ces conditions, en effet, cette phrase est absurde.
    Dans d'autres perspectives, elle me parait de toute façon inexacte.

    Je vous pousserais plutôt à aller écouter Lytta Basset, Emylia. Elle est justement, je crois, une personne qui a sû vivre la joie dans ses grandes épreuves ( ou du moins après coup, après le malheur, même irréversible) d'une façon remarquable. Elle peut sans doute être un bon guide pour saisir cette voie.

    Bon courage à vous, Doris. Vous vivez un moment bien douloureux. Que Marie, notre mère à tous, vous vienne en aide.
    Thérèse

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    1. Merci Thérèse pour votre prière.
      Bon week end et que Dieu vous bénisse comme avait pour habitude de nous souhaiter, notre bon Thierry
      doris +xx

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  36. Correction: le problème DE la morale... Th.

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  37. Bonsoir Chère Thérèse,
    Est-ce que votre épaule vous fait moins souffrir ou vous handicape encore ?
    Ce qui peut choquer dans la phrase d’un personnage de roman de Dostoïevski, c’est qu’il semble lier Dieu à la Morale. Or Dieu ne peut se réduire à la Morale seulement. Ce n’est pas le Dieu du Christianisme en tout cas.
    Les Athées et les agnostiques, comme les croyants ont une Morale. Il me semble qu’avant tout, Dieu est relié à l’Amour, qui lui même est une vertu au dessus de toutes les autres, en particulier la Morale.
    La Morale se définit par des règles et s’apprend par l’éducation. L’Amour est différent ; il se ressent et se vit. On peut le recevoir ou le donner. L’Amour est libre et il n’obéit pas à des règles et il ne s’apprend pas.
    Ce que le personnage de Dostoïevski aurait pu dire, si Dieu n’existe pas, alors l’Amour n’existe pas.
    Qui peut affirmer que l’Amour n’existe pas ? Ce n’est pas parce qu’il n’est pas largement partagé qu’il n’existe pas.
    Il suffit qu’un seul humain aime, ou ait aimé (le Christ) pour démontrer l’existence de Dieu (qui se définit par cet Amour là).
    Et quand on aime, tout n’est pas permis.

    Bonne soirée.

    Emylia

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  38. Ça va un peu mieux merci, Emylia.
    Je pense tout à fait comme vous. Pour un croyant la morale découle de l'amour. Heureusement, de nombreux athées et agnostiques ont une morale. Pour eux non plus tout n'est pas permis. Ils ont des critères divers, des théories philosophiques pour ne pas tout accepter.

    Je pense, que pour un incroyant, l'équation Dieu = Amour n'est pas exacte. Ils croient que l'amour existe bien, (L. Ferry par ex.) Ils constatent qu'ils peuvent aimer et être aimés mais ils croient que l'amour n'a pas besoin de Dieu pour exister: Il n'en est pas l'origine, puisqu'il n'existe pas .
    Pour beaucoup, si je ne me trompe, Jésus a été un homme ,certes admirable, mais c'est tout. Il n'est pas l'Amour absolu , seulement une victime des hommes de son temps, mais nullement un signe de l'existence de Dieu.
    Luc Ferry fait bien de l'amour une transcendance, sauf erreur de ma part, mais il ne la nomme pas Dieu.
    Bonne soirée.
    Thérèse.

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  39. Vous avez raison Thérèse,
    Luc Ferry fait bien de l'amour une transcendance "orpheline" qui ne se rattache à rien.
    Quand j'ai discuté de Luc Ferry avec le Père George, ce dernier me disait mystérieusement :

    "Il y a plusieurs formes d'athéisme."

    En effet, il y a l'athéisme totalement indifférent à l'amour et celui qui n'arrête pas de s'interroger à son sujet.

    Il y a beaucoup de gens qui ne cessent de tourner autour du sujet sans y rentrer vraiment au cœur.

    Bonne soirée.

    Emylia

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  40. Pour Doris,

    Je ne peux m'empêcher de partager une phrase admirable que je viens de lire dans le livre de Maurice Bellet que je viens de me procurer.

    Qu’est ce qui nous reste quand il ne reste rien ?
    Ceci : que nous soyons humains envers les humains, qu’entre nous demeure l’entre nous qui nous fait homme. Car si cela venait à manquer, nous tomberions dans l’abîme, non pas du bestial, mais de l’inhumain ou du déshumain, le monstrueux chaos de terreur et de violence où tout se défait.

    Incipit
    Maurice Bellet

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    Réponses
    1. Merci chère Emylia. Je lis et relis cette reflexion de Maurice Bellet car je me suis beaucoup culpabilisée en ce qui nous arrive à Maurice et à moi en ce moment alors que nous voulions vraiment aider maman, et ce n'est pas la premiere fois que nous le faisons. Nous l'avions fait à l'époque pour maman et papa. Nous les avions pris tous deux ... et cela a duré 2 ans car là encore le projet a capoté à cause des mauvais ressentiments qui nous entouraient de la part de ceux qui nous en voulaient parce qu'ils étaient dans l'incapacité de faire ce que nous avions fait. Et je ne peux pas m'empêcher de penser, maintenant que l'histoire se répète, que faire le bien peut engendrer le mal chez quelqu'un ! Je ne sais pas si je m'exprime clairement car j'avoue être assez secouée en ce moment par toutes ces blessures. Et je voudrai ne pas penser à elles car il y en a de tellement plus grandes chez les autres... Mais je suis humaine et je souffre... je souffre de la méchanceté, de la jalousie, de ma propre soeur... Merci d'être par votre gentillesse à vous et à Thérèse, ces grandes soeurs spirituelles que le Bon Dieu met sur mon chemin... MERCI. doris +xxxx

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  41. Dieu nous en garde! Il est essentiel de défendre partout la dignité de tout homme dès maintenant pour ne pas en arriver là.
    Bonsoir Doris et tous les chrétiens anonymes.
    Thérèse

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  42. Bonsoir Thérèse et Doris,

    Je termine sur la dernière phrase d'Incipit :

    "Ce n'est pas sur ce que tu as été ni sur ce que tu es que te juge la miséricorde, c'est sur ce que tu as le désir d'être."

    Il n'y a pas d'homme condamné.

    Incipit
    Maurice Bellet

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    1. Je lis à l'instant la conclusion de ce récit divin ... MERCI ! Je l'emporte avec moi et méditerai la dessus pendant ce week end... Je vous prie de prier pour ma soeur car ce que je désire le plus ce n'est certes pas sa condamnation mais sa conversion. Merci.
      doris +xxx

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